• La côte ouest (West coast), on pourrait aussi la surnommer la côte humide (wet coast). Ici, il tombe 2700mm de pluie par an et il pleut 195 jours par an. Pour comparaison, il tombe 1400mm de pluie en moyenne à Brest, en Bretagne, pour 150 jours de pluie par an. Même en été, il faut s’attendre à subir les intempéries et cela n’a pas manqué pour nous ! Nous avons slalomé entre les gouttes pour continuer notre visite.

    En conséquence de ce climat, nous avons eu le plaisir de nous immerger dans une vraie jungle parfois, très humide et chaude, où les palmiers ont la belle vie.

    Nous avons bien sur longé le bord de mer, laissant nos empruntes sur le sable, face à une mer agitée. Nous avons aussi aperçu des otaries mais c’est surtout à nouveau dans la foret que nous vîmes de nouvelles merveilles.

    L’oparara valley nous tendait les bras avec ses fameuses arches, ces grandes « grottes » traversées par des cours d’eau. Il y a celle de la Moria (comme dans le seigneur des anneaux) et celle de l’Oparara notamment. Si la 1ère a beaucoup de charme, la seconde est immense avec ses 219m de long, 43 de haut et 79 de large. Un des plus grandes arches calcaires d’Australasie. L’eau marron que vous pourrez observer vient du fait de la décomposition des végétaux des alentours.

    Mais c’est dans les grottes avoisinantes que nous avons pu découvrir un sol argileux et craquelé bien étrange, des araignées « diamantées » dont la lignée remontrait aux toutes 1ères araignées, brillant de mille feux et qui font leur nid dans des « boules à facettes » ou encore un des icones de la NZ, la « Weta ». Parmi les plus grandes sauterelles du monde, son espèce comporte plusieurs types mais la plus grande vit dans l’obscurité des cavernes. Maxime était très excité de pouvoir immortaliser la présence d’un couple de wetas des grottes.

    La route vers Greymouth (bouche grise) nous offre de belles falaises et de jolis couchers de soleil. Mais il est temps de quitter l'Ouest, direction l'Est et Christchurch. En route, un petit arrêt du coté d'un lac pour se balader et du coté de la ville de Reefton. Cette ville a connu son heure de gloire au 20ème siècle gràce aux mines d'or. Sachez tout de même qu'elle fut la 1ère ville de l'émispère sud à bénéficier de l'éclairage public, avant même certains quartiers de Londres et de New-York.


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  • Après s’être pavanés des heures durant sur la plage, on s’est repris en main. Nous nous sommes attaqués à un gros morceau, le Kahurangi National Park. C’est le 2ème plus grand parc national de NZ, équivalent du département des Hautes-Pyrénnées avec 4520km2, soit 450 000 Hectares. Situé au nord ouest de l’ile du sud, il est principalement recouvert de montagnes et de forêts. 1200 espèces de plantes y vivent dont 67 uniquement  ici ; 80% des plantes alpines du pays y sont observables. 100 espèces d’oiseaux et l’escargot carnivore "powelliphanta" y cohabitent paisiblement. Notre recherche de l’escargot géant de NZ (jusqu’à 10cm de diamètre) reste à ce jour vaine, si l’on exclue les coquilles vides…

    Pour rendre hommage à cette force de la nature, nous lui avons offert nos corps pendant 2 jours de marche. 9H le 1er jour et 5 le 2nd, parcourant ainsi 35 kms, sous un soleil resplendissant. Equipés, nous avons abandonné Kiwigo pour la nuit, pour la première fois. Ce fut l’occasion d’expérimenter une nuit dans un refuge, en montagne pour se rendre compte que l’on n’avait pas pris assez de couvertures. La nuit fut courte et peu réparatrice mais il fallu bien rentrer. Mais encore une fois, nous fumes récompensés par de très belles vues sur les montagnes et la vallée où réside un grand lac qui alimente le barrage. Fatigués mais contents, nous avons apprécié la nuit suivante, dans Kiwigo.

    2 jours après, nous sommes repartis à l’attaque de ce parc et encore une fois, ce n’est pas les chemins défoncés de montagne qui arrêtèrent notre bolide. Cependant, le temps s’est gâté et nous empêcha d’accéder au Mont Arthur, à 1800m mais pas au mont Lodestone, à 1460m où le vent fit de grosses frayeurs à Aurélie. Au cours de nos heures de marche, nous aurons traversé des forêts variées, où hêtres, palmiers, sols recouverts de mousse verte, plaines d’herbe sèche, criques, ruisseaux ou oiseaux auront agrémenté notre avancée.

     

    Après 2-3 jours de repos, on a mis les voiles vers le Nelson Lakes National Park. Ce parc a pour particularité de regrouper 2 très jolis lacs, Rotoiti et Rotoroa, entourés de montagnes et de forêt. Il fait froid dans le coin en hiver, normal avec ses monts s’élevant jusqu’à 2200m d’altitude. La douceur de l’été, et un jour sans nuages, nous permit de gravir les pentes du Mont Robert, 1421m, avec vue magnifique sur le lac.

    Les forêts du coin nous ont offert des gros plans sur des Kanuka et les Manuka. Ces arbres épineux exposent des fleurs blanches très semblables, voir même presque impossible à différencier. La Manuka est très connu pour son miel, aux propriétés médicinales. (Merci à la maman de Maxime pour l’information )

    L’autre particularité des forêts ici, c’est le fait d’avoir des troncs d’arbres complètement noirs, à l’aspect fort roussi. Ce n’est pas dû aux feux de forêt mais plutôt à un petit insecte. Ce dernier, séjournant dans l’arbre, se nourrie de la sève des troncs, riche en sucres. Tout ce dont il n’a pas besoin, il le redégage sur le tronc, formant un moule autour des arbres, de couleur noire. Se développe ainsi sur ces arbres, une substance mielleuse, fort appréciée de nombreux insectes, oiseaux et autres bestioles. Cela a pour conséquence d’attirer un nombre considérable de guêpes, devenant ainsi néfastes pour l’éco système. Un des plans d’actions du département de conservation ici, consiste à contrôler la population de ces dernières pour qu’elles n’empiètent pas trop sur la santé des oiseaux notamment.

    Voilà encore de belles marches et des souvenirs magnifiques pour nos 2 voyageurs, surtout si l’on rajoute à cela une chute d’eau de 40m, une pause déjeuner au milieu des bois, sur le ponton du lac, la rencontre du « Robin » (rouge-gorge local, mais gris et blanc !), cet oiseau peu craintif ou encore la superbe couleur des arbres fushia…


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  • De l’or, nous voulons de l’or ! Mais pas l’or auquel vous pensez, l’or, ça peut se dépenser, fondre ou être perdu, ce n’est pas top. Non, nous accumule les souvenirs et les images en or, alors quoi de mieux que d’atteindre la Golden Bay (La baie dorée) pour y parvenir ?

    Cette région côtière du nord ouest de l’ile nous a offert plein de choses différentes à voir et c’est là toute sa richesse.

    Nous continuons à reprendre le rythme des randos par des marches intéressantes. En forêt parfois presque équatoriales, en contrebas d’une chute d’eau, au sommet de collines à la vue vertigineuse, sur une plateforme chevauchant un cours d’eau, au bord de la source d’eau la plus pure de l’hémisphère sud, au milieu de véritables dunes de sable dignes du Sahara ou enfin aux abords de splendides grottes à stalactites.

     Les forêts sont justifiées par un climat humide une bonne partie de l’année mais aussi un été chaud, de parfaites conditions. Les chutes d’eau et les collines, vous savez maintenant ?! Y’en a partout dans ce pays ! Mais comment expliquer presque marcher sur l’eau ? Tout simplement lorsqu’une ancienne station hydroélectrique a construit un petit ruisseau à flanc de montagnes et qu’à présent nous nous y promenons. Les grottes sont le résultat du travail fastidieux de l’eau et de l’érosion de ces quelques derniers millions d’années. La source d’eau pure de pupu spring est essentiellement due à la qualité de ses sous-sols qui jouent un excellent rôle de filtre. Sous l’eau, vous pouvez voir jusqu’à 63m autour de vous. Pas étonnant que les maoris aient déclaré ce site sacré. Enfin, les dunes de sable proviennent de Farewell Spit, le plus long banc de sable du monde, s’avançant de36 kms dans l’océan. Il y a bien longtemps, l’avancée de sable atteignait l’ile du nord. Le début est recouvert de dunes arides dans lesquelles nous nous sommes assoiffées quelques heures.

    Mais nous ne voudrions omettre de parler des plages à perte de vue, parsemées de cygnes noirs et autres volatiles. La plage de Kaiteriteri et son lagon s’offrent à nous des heures durant. Par contre, nous n’aurons pas eu la chance d’apercevoir le petit pingouin bleu, le plus petit des pingouins. Il est pourtant présent en bord de mer dans certains coins ici. Plus tard, finalement, il ne faut pas se plaindre, ces derniers jours étaient déjà bien dorés comme ça…


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  • Nos détracteurs auraient pu le souhaiter, mais le ferry n’a rencontré aucun iceberg et n’a donc point coulé. Il s’est bien faufilé au milieu des Marlborough Sounds, la région du nord de l’île du sud, pour arriver à Picton.

    A peine débarqués, nous avons à nouveau sauté dans les bras de Tina & Eric, nos acolytes de boulot qui avaient traversé avant nous, dans la nuit. Comme c’est l’heure des retrouvailles, on se fait une big bouffe dans un pub écossais tous les 6. En effet, Vincent et François, les 2 français qui avaient travaillé avec nous quelques jours, sont sur le chemin inverse et quittent l’île du sud.

     

    L’occasion pour nous de rigoler de leurs aventures dans le sud avec notamment leur 1er de l’an passé en prison après avoir eu l’intention d’uriner dans la rue. Ca ne rigole pas ici hihi ! Enfin, nous, on en a rigolé.

    Le lendemain, après une marche de quelques heures, nous avons pu découvrir plus des « sounds ». Il faut entendre par là les grandes étendues d’eau encerclées par des terres montagneuses, un peu à l’image des fjords.  De très jolis paysages, répartis entre petites baies, forêts, petites montagnes, endroits rêvés pour des marches, du VTT, du kayak, la navigation ou la plongée par exemple.

     

    C’est ce que nous explorerons les 2 jours suivants après avoir quitté nos 2 amis, à bord de Kiwigo, sur les routes sinueuses de ces avancées de terre dans l’océan. Notre périple nous mena jusqu’à French Pass, un village portuaire à l’extrémité nord, faisant face à l’île de D’Urville, explorateur français.

     

    Le soleil flambant neuf, les criques sablonneuses et les eaux colorées nous poussèrent à nous prélasser de nombreuses heures. Ce fut pour nous l’occasion d’y voir des oiseaux marins comme un héron, de nager aux cotés d’un charmant requin et d’apercevoir à une quarantaine de mètres un couple de dauphins qui ne s’attardèrent pas pour notre plus grande déception.

     

    Never mind (pas grave), on fait le chemin inverse avec plein de nouvelles images dans la tête.


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  • Nous quittons notre maison de ces derniers mois avec principal objectif d’aller au sud, l’ile du sud, sud, sud, sud… ça résonne dans nos têtes, comme une petite voix qui nous indiquerait le chemin vers le paradis.

    Revenus sur les routes, notre 1er constat concerne les paysages ; de nombreuses collines verdoyantes ont laissé la place à une herbe asséchée, jaune. L’été est bien là et c’est tant mieux.

    Du coup, notre 1er arrêt en route sera une réserve marine. Belle plage en contrebas de ces fameuses collines et un lagoon parfait pour une petite découverte des fonds marins à l’aide d’un masque et d’un tuba.

    La descente se poursuit et nous mène vers une vallée boisée où serpentent les Otaki gorges et des torrents rafraichissants. L’idéal pour reprendre les bonnes vieilles habitudes et marcher, marcher, marcher…

    La marche, le seul moyen d’apprécier les joyaux de l’île Kapiti ! Ce ne sont ni diamants ou rubis que nous convoitons tous ici, non. Ce sont les milliers d’oiseaux survolant cette réserve, seulement accompagnés des 50 visiteurs quotidiens. Parmi eux, certains sont menacés comme le kiwi bien sur, ou ne vivent plus qu’ici comme le Weka, un cousin du kiwi ou encore le takahe, le grand frère du pukeko. Le petit moment rigolade aura été quand un perroquet à la recherche de nourriture est venu se poser sur le sac à dos, causant la frayeur d’Aurélie…

    Quelques heures seulement mais une totale immersion dans le monde sauvage de ces volatiles, pour le plus grand bonheur des oreilles.

    Nous approchons, l’île du sud nous tend les bras. En effet, nous voici au cap le plus au sud de l’île du nord, à Cape Palliser. Outre son phare et ses 250 marches, la star locale est animale ! L’otarie, qui vit ici toute l’année, au sein d’une colonie, la seule de l’île du nord. Le temps étant parfait, nous en avons profité pour passer des heures aux côtés de ces grosses peluches au quotidien bien chargé : dodo, baignade, dodo, baignade… Souvent avachis sur les rochers, parfois les nageoires trempouillant et la tête dorant au soleil, la plupart nous laissèrent les approcher à 1m pour une observation des plus intéressantes.

    Longeant la côte à leur recherche, nous avons décidé de garer Kiwigo pour la nuit à quelques encablures de la garderie locale. En effet, dans une petite baie, tous les petits et leur mère mènent une vie paisible, sous l’étroite surveillance de 2-3 gros balourds au grognement dissuasif.

    Le lendemain, c’est avec tristesse que nous avons quitté les cris rauques de ces chers petits pour une balade des plus étrange, le long d’un ancien lit de rivière, pour gagner le cœur de pinacles, ces immenses parois rocheuses, érodées par l’eau et le temps. Seules les photos pourront vous décrire cela correctement.

    Enfin, avant de prendre le ferry, la dernière étape fut la Hutt Valley, autour de Wellington, la capitale. Ce fut l’occasion de festoyer nos retrouvailles avec nos amis allemands, Tina et Erik. Vous savez, le couple avec nous au boulot, le couple toujours en vert ! Balades, repas et rigolades, c’est chouette.

    Région très verte, parsemée de parcs régionaux, nous en avons profité pour errer au gré des torrents, des collines, des petits chemins de rando et ainsi gagner la civilisation. Wellington est une très belle ville, entourée par l’océan de toute part avec ses nombreuses baies mais aussi complètement cernée par les bois et les collines offrant de superbes vues.

    « Wahou, tu as vu ça, on voit partout d’ici… quelle vue ! Peut-être peut-on voir l’île du sud, non ?

    Je ne crois pas ! Mais en tout cas, je vois que notre ferry entre dans le port, regarde. C’est l’heure : en route pour le sud ! »


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  • Ca y est, enfin, ce n’est pas trop tôt… et oui, les qualificatifs ne manquent pas pour évoquer notre joie de repartir à l’aventure. Le boulot, c’est bien, mais pas trop !!!

    Pour mettre fin à cette longue étape, voici un petit article spécial, un résumé :

    • Fruits et légumes ramassés : nectarines, pèches, abricots, fraises, prunes, patates, pommes
    • Nous avons éclairci (ôter de nombreux fruits sur les branches pour laisser plus de place aux restants) les arbres suivants : pommiers, poiriers, pêchers, abricotiers, nectarinniers
    • Jours travaillés : 67 sur 80 jours de présence
    • Heures travaillées : 628H de boulot pour Aurélie pour seulement 579H pour Max, que voulez-vous, le monde change !
    • Sous gagnés : $12 430, soit 7 180€, soit 10 358 litres de diesel pour Kiwigo !
    • Nouveaux amis : En provenance d’Allemagne (Nele, Tina, Eric, Chris), de France (François, Vincent), de NZ (Turi, Tara, Casey, Morgan)
    • Points négatifs : fatigue, dos broyés, trop de stress et d’histoires dues à un certain manque de communication
    • Points positifs : nous avons beaucoup travaillé et donc économiser pas mal de sous, une équipe sympathique avec nos 3 colocs allemands notamment, un hébergement gratuit et une diversité des boulots assez sympa.

    Nous sommes soulagés d’avoir fini. Bien sur, il y a la fatigue physique, mais aussi une certaine usure morale. Les derniers jours ne furent pas évidents. Vous savez, ce sentiment amer que l’on a lorsqu’on le comportement de quelqu’un ne vous semble pas juste. Nous l’avons ressenti avec l’attitude et les décisions du boss, c’est dommage…

    Mais le principal, c’est le voyage, et c’est reparti !!!!


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  • KIA HARI TE TAU

     

     

    HAPPY NEW YEAR

     

     

    FROHES NEUES JAHR

     

     

    BONNE ANNEE

     

    C’est dans ce contexte international que toute l’équipe du blog (heu, auré et max quoi) vous souhaite une bonne et heureuse année. Bonne santé, tout plein de … blabla. Non, rien de tout ça ! On espère juste que vous mangerez plus de kiwis cette année.


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  • Bien sur, le titre va de soi, ce Noel est forcément spécial. Déjà car malheureusement, nous ne sommes pas avec notre famille mais aussi car nous sommes à l’autre bout de la Terre, dans l’hémisphère sud et qu’en conséquence, c’est l’été.

    Nous avons eu la chance d’être invités à passer cette journée en compagnie d’une famille Maori. Casey, qui travaille avec nous au magasin tous les samedis et qui s’entend super bien avec Auré, était toute excitée à l’idée de nous présenter à tout le monde. Car il y en avait du monde, on a bien vu une vingtaine de personnes : tantes, oncles, cousins, frères, sœurs, grands-parents, amis des grands-parents… on doit en oublier !

    Je vous arrête tout de suite, passer Noel avec des Maori ne veut pas dire cérémonie ou danse autour d’un totem pour remercier les dieux lol. On pourrait s’y attendre, mais je crois que ce monde n’existe plus. Cela n’empêche que cette fête fut des plus agréables, avec ses particularités certes.

    Arrivés en fin de journée du 24, nous avons débarqué alors que certaines bières étaient déjà vides et nous nous sommes seulement couchés à 2H après que beaucoup d’entre elles le soient aussi. Entre 2, rien de comparable à chez nous. Pas de repas autour d’une table, pendant 5H, pas 10 entrées différentes, pas de cheminée qui crépite, juste un barbecue. Chacun papote, boit, mange par ci par là. On dirait plus une simple soirée barbecue.

    Cependant, les femmes (bien sur !) s’activèrent dans la soirée et commencèrent à préparer de la farce et autre nourriture, signe annonciateur d’un bon repas à venir.

    Le lendemain, pas de place pour les feignasses, debout de bonne heure, on ne traine pas, on va aller voir un « Marae ».  Vous en avons-nous déjà parlé ? Quenini… on peut expliquer ce bâtiment sous la définition suivante : La marae est une bâtisse, de taille variée, appartenant à une tribu Maori (pas un individu, mais toute la communauté), transmis de génération en génération depuis leur arrivée en NZ et dont le but 1er est de permettre des réunions diverses. Cela peut être pour fêter un heureux événement comme un anniversaire mais aussi pour se regrouper pour dire adieu à un défunt.

    Toujours est-il qu’on ne rentre pas comme ça dans un Marae, sauf si des Maoris vous y accompagnent… Ce jour-ci, l’édifice était occupé par une multitude de lits de camps, pour offrir le logis à de nombreux Maoris en visite pour les fêtes. Les murs sont essentiellement recouverts de totems représentant des dieux. Des fresques et des symboles locaux ornementent le plafond de cette grande salle toute faite de bois. Nous fumes très contents et honorés de cette visite.

    A notre retour de balade, 3H après, l’activité était à son comble en cuisine, à quoi va ressembler un repas de Noel dans une famille Maori ?

    Une grande table, remplie à ras bord de saladiers et de plats : pates, patates, jambon à l’os, porc fourré, poulet, crudités, courgettes, salade, gâteaux au chocolat, pavlova (meringue, crème et fruits) et crème aux fruits. Tout le monde prend son assiette, la remplie d’un peu de tout et va s’asseoir, comme la veille, à droit

    e à gauche. Le tout est avalé en une trentaine de minutes, sans fioritures, loin de l’ambiance de Noel que nous pouvons connaitre.

    Cette simplicité peut surprendre, surtout nous autres français, capables de rester à table des heures, mais c’est avec la plus grande joie que nous avons pu vivre la chose. Une expérience unique et nous remercions encore une fois toute la famille de Casey. Merci à son « Koro » (grand-père) de nous avoir accueilli dans sa maison. M

    axime fut tout honoré de partager avec lui, lors du départ, le fameux « baiser » Maori, le « Hongi », vous savez, nez contre nez…

    Difficile de rentrer dans l’après-midi du 25 après tout ça. Mais de nouvelles festivités nous attendent ! Avec nos petits colocataires allemands. Tina, Nele, Eric et Chris sont au rdv. Au programme, un petit diner spécial tous les 6. Et un repas de Noel à connotation française… escargots et foie gras sont au menu. Merci à nos mamans respectives de nous avoir envoyé de quoi festoyer. Nos cousins germains se sont délectés de nos mets 100% frenchie ! Les mecs seulement car les filles sont végétariennes. Nous avons également préparé une salade de tomates / feta, des crevettes, une purée maison, des brochettes de légumes et de tofu, des rumstecks et de la glace en dessert, sur lit de glaçage chocolat et de crème chantilly ! (les filles ne se sont pas privées là par contre lol)

    Sans oublier un petit vin blanc pour le foie gras, du vin chaud pour un petit gout de chez nous et du vin rouge pour le reste du repas. Nous avions décidé à l’avance, via un tirage au sort, à qui chacun devait offrir un cadeau : certains ont eu un ballon de foot, un petit livre de cuisine, un petit bouquin sur les curiosités du monde, des stylos pour décorer les fenêtres d’une voiture, un salami. Aurélie a eu des boules de Noel à la gloire d’un Kiwi papa Noel en tongs. Max a eu un gros paquet de bonbons, sa gourmandise le suivant au bout du monde.

    Voilà, quelque chose de magique, des moments particuliers, des souvenirs à venir ! Voyager c’est ça et c’est bon !

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  • C’est avec tristesse que nous ne sommes pas en compagnie de nos proches pour partager un bon gueuleton bien de chez nous. Pour le repas, on s’adaptera tant bien que mal. Pour la famille, c’est plus dur ! On compensera l’éloignement géographique par un accroissement de pensées et d’amour pour tous ceux et celles qui tiennent à nous.

    On vous aime fort, passez un joyeux Noel près de la cheminée, là encore, on s’adaptera et on prendra un barbecue.

    Bonnes fêtes et tout plein de bisous.


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  • Max fêtait ses 27 ans le 09 décembre dernier. Pour l’occasion, 3 jours de repos s’imposaient et nous nous devions de faire quelque chose de spécial. Le Tongariro Alpine Crossing, une des plus belles randos d’une journée en NZ fit parfaitement l’affaire. Voici notre petite présentation de cette journée, haute en couleurs (nous vous conseillons de regarder l’album photos en même temps, lettre par lettre):

    A.      Comme amoureux : aurélie a fait en sorte d’avoir 3 jours de repos pour qu’on puisse faire cette sublime marche, preuve que c’est un amour cette petite !

    B.      Comme bestioles : dans ces paysages durs, arides, rocailleux, peu de place aux animaux, peu d’oiseaux, mais c’est avec surprise que nous avons vu qu’il y a beaucoup de coccinelles sur les rochers.

    C.      Comme couleurs : les photos parlent d’elles même. A 1ère vue, le paysage pourrait paraitre tristounet mais c’est un vrai défilé de couleurs : eaux, roches, ciel…

    D.      Comme difficultés : cette marche d’une journée a été renommée « Alpine » pour faire comprendre aux gens que ce n’est pas si évident. Cela reste très accessible pour des personnes en bonne santé, pas de soucis ; juste faire attention à certaines pentes glissantes lol

    E.       Comme eau : on vous l’a déjà dit, retenez le quand même ! Il ya toujours de l’eau quelque part en NZ, toujours. Quand vous n’en voyez pas à l’horizon, il suffit parfois de lever le nez ! Mais là, quelles merveilles que nous a apporté l’eau avec ses lacs, ses chutes d’eau, la neige…

    F.       Comme flore : même chose que pour la faune, la flore se fait rare au milieu des cailloux, mais, plus forte que tout, elle finit toujours par pointer le bout de son nez et apparaitre encore plus belle…

    G.     Comme gens : quand on fait une des marches les plus renommées de NZ, il faut s’attendre à croiser quelques personnes, surtout par une belle journée d’été. Nous avons surement commencé au milieu du peloton mais avons fini dans les derniers car nous avions le temps, nous voulions profiter, y’a que ça de vrai.

    H.      Comme hauteur : Sachez que nous avons atteint une altitude max de 1967m, au sommet du Mont Tongariro. Que nous avions commencé à 1150m et que nous avons fini 750m.

    I.        Comme indications : cette marche, comme la plupart des autres dans ce pays, est gérée par le DOC (département de conservation), véritable pouvoir public ici. Il faut l’avouer, ils font du bon boulot avec de nombreux panneaux d’information, de direction. Ils n’hésitent pas à conseiller de faire ou non certaines balades en fonction des conditions météorologiques notamment.

    J.        Comme jeudi : en ce jeudi 9 décembre 2010, nous nous sommes réveillés à 6H15 sur le parking d’arrivée de la rando, un bus nous a choppé à 7H20 et nous avons débuté la marche à 8H. Nous avons pris 2 pauses thé de 15min et un break d’un moins 30min pour manger. Nous avons fait un extra dans la rando en allant jusqu’au sommet et avons fait une pause à la source d’eau chaude, tout cela en 9H. Arrivée à 17H après 23kms, pas mal.

    K.      Comme kit : une rando comme, ça se prépare un minimum : d’abord les vêtements avec gants, pantalons de pluie, coupe-vent etc.  Sacs à dos remplis de nourriture, d’une thermos de thé et de camel bags (poches à eau version course à pied).  Sans oublier une trousse de secours, de bonnes chaussures de marche, de la crème et un chapeau !

    L.       Comme lunaire : il nous a fallu peu d’imagination pour avoir l’impression d’être Armstrong ! Cette roche volcanique à perte de vue…ça doit être comme ça la lune ?!

    M.    Comme mordor : beaucoup ne savent pas, mais dans le seigneur des anneaux, le film de Sir Peter Jackson, les terres des méchants (Sauron et les Orcs) sont appelées Mordor ! Les images ont été filmées ici, dans le Tongariro national parc, donc là, encore une fois, pas difficile d’imaginer être un Orc !

    N.     Comme neige : et oui, bien que l’été soit bien là, les neiges éternelles ont accompagné notre périple, pour avoir une touche de douceur dans ce monde aride.

    O.     Comme oublier : oublier le boulot pour 3 jours, fini les fraises, fini l’usure incessante de notre dos et place à la quiétude, au plaisir de communier avec la nature, cela nous manquait.

    P.      Comme parc national : en effet cette marche se situe au milieu du Tongariro National Parc. Pour la petite histoire, sachez qu’une grande partie de ces terres appartenaient à la fin du 19ème siècle à un grand chef Maori. Soucieux de voir toutes ces richesses détruites par l’avidité des nouveaux colons, il décida de tout céder à l’Etat afin qu’il en fasse un parc national, protégé, pour tous ! C’est ainsi que ce parc fut le tout 1er en NZ.

    Q.     Comme quiétude : certes nous n’étions pas seuls mais sur une telle distance, c’est aisé de se retrouver relativement isolé pour savourer le bonheur d’être au calme, au milieu de la nature, paisible…

    R.      Comme repas : une bonne journée d’anniversaire ne serait pas ce qu’elle est sans un bon repas (surtout avec la glouglout lol). Cette dernière a encore une fois tout fait pour faire plaisir à son homme en lui préparant un bon petit menu spécial ; petits fours en entrée, saumon fumée en 2nde entrée, steak et purée, camembert, vin rouge et gâteau pour finir en beauté. Humm…

    S.       Comme soirée d’anniversaire : la soirée s’est poursuivie avec les petits cadeaux, pour marquer le coup. Craignant pour son homme en altitude, Aurélie s’est empressée de lui offrir 3 nouvelles paires de chaussettes, mais par n’importe lesquelles, spécial coupe du monde de rugby en NZ. Les 1kg de bonbons et de Mars ne sont qu’un complément, on se demande pourquoi ? Hein Max ?! Pas grave, s’arrêtant sur les rives du lac Taupo pour la nuit, Max a évacué tout ça par une petite nage, sous les derniers rayons de soleil.

    T.       Comme temps : coup du sort, chance ou simple hasard, comment savoir ? Toujours est-il, que malgré le temps très moyen de ces derniers jours, cette journée fut parfaite. De 11 à 20° malgré l’altitude, peu de vent (ce qui est très important), un beau ciel bleu, bref, une météo parfaite. Que du bonheur !

    U.     Comme ultra rocailleux : modor, lune, comme on vous a dit et comme vous pouvez voir sur les photos, les roches ont eu une place prépondérante dans le paysage.

    V.      Comme volcan : il y a 3 volcans ici, le Tongariro avec ses nombreux cratères (celui là de mont, nous l’avons gravi) et des sources d’eau chaude. Il est entré en éruption après le 2nde guerre mondiale pour la dernière fois. Le mont Ngauruhoe est celui aperçu sur les photos, cône parfait ou presque, avec un seul cratère, encore actif (70 fois depuis l’arrivée des colons en NZ). Enfin le mont Ruapehu, le plus haut, 2797m, fut le dernier à faire couler sa lave, en 95 et 96.

    W.    Comme wahou : ben oui, que dire d’autre ? Mais cela résume bien notre impression à la fin de la journée après tant de paysages différents, de beauté en si peu de temps, de merveilles de la nature…

    X.      Comme x-tra : oh ca va, vous en connaissez beaucoup vous des mots en X à part xylophone ? En tout cas c’était xtra, inoubliable et vraiment un anniv spécial que Maxime n’oubliera pas de si tôt.

    Y.       Comme youpi : tout s’est bien passé au cours de cette journée comme vous avez vu. C’est le principal et Max a pu célébrer ça avec une petite baignade dans le lac taupo.

    Z.       Comme zut, on allait oublier de vous dire que cette balade fut magnifique !

    Et de 27 ! Ah non, je vois que certains sont malins… vous savez qu’il n’y a que 26 lettres dans l’alphabet !

    Mais la 27ème lettre n’existe pas, en tout cas, dans la réalité de tout le monde ; elle existe seulement dans nos têtes pour désigner cette journée du 09 décembre 2010, une lettre magique pour une journée magique…

    Pour finir la journée, nous avons parqué Kiwigo sur les rives du lac Taupo et le lendemain, à notre retour au boulot, nos petits colocs’ allemands ont apporté quelques présents et plein de gâteaux que l’on a tous partagé, génial ! Merci à eux


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